23 juillet: Journée de merde a Shimla

Tout avait très mal commencé, beaucoup de nuages ce matin mais pas de pluie. Péniblement, Géraldine a réussi à motiver ses troupes affal&es dans leurs lits à cette heure matinale pour aller admirer les Chadwick's falls.
C'est donc courageusement que nous sommes allées déjeuner dans notre cantine préférée puis avons pris la route pour ces fameuses chutes. Belle balade en perspective mais c'était sans compter sur notre amie la mousson. Cette p.... de mousson de m....... s'est incrustée pour la journée. Nous avons subi ses attaques de plein fouet, on a fini par abandonner Chadwick's falls car pour le coup les chutes on se les est prises en pleine face!!! Il faut savoir être raisonnable surtout quand on se promène en montagne avec un tel sex appeal, en effet, trois créatures puantes armées d'hideux ponchos bleus ça peut attirer la convoitise du mâle! N'oublions pas de préciser que pour sauvegarder l'un de nos derniers pantalons secs ( ici, rien ne sèche) nous avons dû le remonter façon culotte de grand mère, huuuuuuuuuuuuummmmmmmmmmm!!!!
Bien sur, tout ça s'est fait en musique grâce aux gloup gloup de nos chaussures lesquelles ne sont bien sur pas étanches ( oups, une mèche blonde!).

Nous sommes allées nous réfugier dans la guest non sans avoir investi dans deux paires de chaussettes en coton pour voir venir.
Nos chaussures étant trempées autant à l'intérieur qu'à l'extérieur, il nous a fallu nous creuser la tête pour trouver une solution. L'objectif étant d'atteindre le bus stand situé en contrebas sans sacrifier une nouvelle paire de chaussettes.

Solution trouvée:

Une fois que nous serons dans le bus qui nous mènera à Dharamsala , nous mettrons nos sandales avec des chaussettes, on est fashion victims ou on ne l'est pas.

Ps 1 : Jean - Francois, tu voulais du trivial et bien en voila , nos pieds macèrent actuellement dans une pochette en plastique, inutile de dire qu'on est pas sures de rester très longtemps dans le bus quand on va enlever nos chaussures. Des pieds gainés dans un sac isotherme , c'est de toute beauté!

Ps 2 : La chaussette en plastique n'est pas très solide, on va retravailler le procédé histoire de pouvoir breveter. Au pire , on se lancera dans l'amincissement pour pieds, ça peut intéresser les Javottes.

Nous avons bien conscience que les mots seuls ne peuvent décrire parfaitement le ridicule de la situation, nous avons donc choisi d'illustrer notre propos par des images chocs ( nous avons fini par céder...). Il faut dire que c'est tellement bon!

Une journée comme celle là ne pouvait se terminer sur une note positive. En effet, nous avons essuyé notre première altercation avec un Indien le tout en anglais , super facile quoi!

Le motif: on nous a surfacturé la chambre! On vous expliquera en détail les subtilités.

Cette histoire nous aura suffisamment mises en colère quand même.

C'est beau des filles qui se révoltent, surtout qu'après une journée comme la nôtre, le moment était vraiment mal choisi!

Nous sommes allées narrer nos malheurs sur internet et là, le pc refusait de prendre les photos. Il faut croire que l'Inde avait décidé de nous éprouver. C'était sans compter sur notre formidable profil de cabri, nous sautons et rebondissons toujours!

Nous nous sommes dirigées vers la bus stand , les chaussettes se percaient les unes après les autres, formidable moment de poésie. De jeunes indiens hilares suivaient nos pas, c'est alors que les Dieux se sont concertés et ont décidés d'arrêter là nos épreuves. L'un des indiens moqueurs est venu baiser le sol bien involontairement. Belle chute qui a provoqué l'hilarité générale tant du côté français que du côté indien. Le rire est avant le sport un formidable fédérateur.

Bon, les dieux ne se sont pas totalement penchés sur Aurélie car 5 minutes plus tard , elle se cognait violemment à un pèse-personne ( Oui!!! Mais un pèse-personne king-size, d'extérieur avec clignotants intégrés au cas ou il tournerait?).

A sa décharge , précisons que nous étions plongées dans l'obscurité et qu'elle était alors affairée à repérer le panneau signalant notre voie de bus. Résultat, un hématome orné d'une belle boursoufflure rosacée. Cette anecdote avait sa raison d'être indienne. Aurélie avait fait un rêve la veille dont elle seule a le secret, jugez plutôt: elle avait rêvé qu'elle se pesait et qu'elle avait perdu deux kilos ( Les explications freudiennes et autres sont les bienvenues).

Notons cependant qu'elle a le rêve raisonnable! Résultat de l'immersion dans la sagesse indienne sans doute.

Notre journée n'est pas terminée pour autant car comme nous vous le précisions ci-dessus nous avons essayé notre premier bus de nuit sur une longue distance mais ceci fera l'objet d'un nouveau post.